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samedi 8 mai 2010

La radio France internationale au campus universitaire



Quand Alain Foka et Juan Gomez volent la vedette aux politiciens


A l’occasion de l’enregistrement des émissions Médias d’Afrique et Appels sur l’actualité de Rfi au campus de l’université Cheikh Anta Diop ; les présentateurs Juan Gomez et Alain Foka ont posé leur valise à Dakar, la capitale sénégalaise, pour deux jours du lundi 03 au mardi 04 mai. Deux jours qui ont permis aux étudiants de se familiariser avec deux présentateurs vedettes qu’ils n’avaient l’habitude d’entendre qu’à la radio et depuis la France mais aussi de discréditer un peu plus les autorités politiques et universitaires.
Durant deux jours c’est une foule d’étudiants qui s’est donnée rendez-vous à l’esplanade de l’UCAD, sous la bibliothèque universitaire vers des heures de sieste et sous un chaud soleil, pour écouter et entendre les hommes politiques et faire le point sur la situation du pays après 50ans.
Des étudiants de tout age, de tout cycle et de toute faculté ont convergé vers la bibliothèque universitaire en vue de participer à cette première de la Radio France à l’Ucad. Sur les lieux des casquettes de couleur rouge et noir portant le nom de la radio mondiale leur ont été distribuées. Et la foule super excitée devient stérique à la montée sur la scène d’Alain FOKA, présentateur vedette de Médias d’ Afrique. Avec sa voix comme lui seul en a, Alain Foka s’est présenté avant d’appeler son confrère Juan Gomez, lui aussi acclamé par un public acquis à sa cause, faire sa présentation. Pendant tout ce temps la foule se massifier de plus en plus par de simples passants où des gens ayant reçu l’information un peu tardivement. Des chuintements et des exclamations venus de tout bord finissent par faire naître un vacarme inexplicable. Et pour Juan Gomez la foule « estimée à 2000 personnes au premier jour dépasse au deuxième et dernier jour les 3000 personnes ».
L’étudiante Fatou Bineta Fall, en 2ème année à la faculté des sciences juridiques et politiques, avoue son «sentiment de joie de pouvoir voir et entendre » des présentateurs mythiques qu’elle n’avait l’habitude d’écouter qu’à la radio. Et c’est naturellement qu’à la fin des deux émissions des deux jours que la foule prit d’assaut la tente où les dédicaces se font. Les précipitations, les bousculades ont fini par mettre un terme d’une manière très précoce au moment de communion qui devait réunir Juan Gomez, Alain Foka et leurs admirateurs, leurs fans.
Et c’est avec une assurance déconcertante et sourire aux lèvres vraisemblablement heureux et tenant son papier avec l’autographe d’Alain Foka, qu’il nous expose fièrement, que Abdoulaye Hann, pensionnaire du campus et étudiant à la faculté des Sciences et Techniques au département de Sciences naturelles, dit qu’il est moins venu entendre les politiciens que de voir et d’écouter Juan Gomez et Alain Foka.
Ce point de vue de M. Hann n’est pas minoritaire chez les étudiants. C’est ce qui explique qu’à la prise de parole des politiciens au pouvoir comme ceux de l’opposition ou des autorités universitaires ce sont des huées qui se laissent entendre avec une fréquence extraordinairement soutenue.
Plébiscite pour la radio France et ses présentateurs et désaveu pour les politiciens sénégalais. Voilà ce qui résume bien l’ambiance qui a régné au campus durant deux journées. Deux journées durant les quelles les étudiants ont déversé leur bile sur les autorités politiques et universitaires. Cette volonté était d’autant plus visible chez les étudiants qu’un jour avant la venue de la radio mondiale, des heurs ont opposé les étudiants qui réclamaient leur bourse aux policiers transformant ainsi le campus en un véritable champ de bataille et faisant plusieurs blessés.

Les arts martiaux à l’Ucad


La nouvelle passion des étudiants

Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop sont connus au Sénégal comme de grands sportifs à travers leurs clubs de football et de basket-ball. Aujourd’hui en plus de ses sports qu’on peut qualifier de populaires, il convient maintenant d’ajouter les arts martiaux qui sont pratiqués massivement par les étudiants de l’Université de Dakar.
La nuit des arts martiaux initiée par les autorités universitaires a été la grande occasion pour nous de nous rendre compte de l’ampleur qu’ont pris les arts martiaux dans la vie des pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Organisée la nuit du vendredi 23 avril au terrain de basket du pavillon A, la nuit des arts martiaux a réuni bon nombre d’étudiants aussi bien filles que garçons qui se sont déplacés comme pour donner un coup de pousse à leurs camarades qui se sont prêtés à des prestations de grosse facture. Ils sont nombreux les étudiants qui pratiquent l’art martial, qu’il soit le karaté, le Gong Fu, le Taekwondo, ou le Viet vo dao. Malgré des participations mensuelles pouvant aller de 5.000 à 10.000fr CFA, les étudiants n’en sont pas moins découragés.
Mais au-delà du sport à quoi peuvent servir les arts martiaux pour les étudiants ? Qu’est ce qui peut pousser les étudiants vers les arts martiaux ?
Les techniques d’arts martiaux sont à l’origine destinées à nuire à l’adversaire. Depuis plusieurs siècles les arts martiaux japonais permettent de dominer l’adversaire sans le blesser. C’est surtout devenu un moyen de se sentir bien dans son corps et dans sa tête, d’être en harmonie avec les règles de la nature, de progresser spirituellement et de se maintenir en bonne santé tout en sachant se défendre si besoin est.
Le rez-de-chaussée du pavillon A, tout près du restaurant central, fait office de salle d’entraînements pour les adeptes d’arts martiaux. Et c’est là bas qu’on a retrouvé Dame Cissé, étudiant en licence à la faculté des sciences juridiques, qui pense que « les arts martiaux sont pour lui le plus puissant moyen de s’épanouir, d’acquérir des connaissances autres que livresques et de s’ouvrir à d’autres cultures ». Le jeune juriste ajoute que la pratique confère au disciple « une capacité de maîtrise qui lui permet d’appréhender les choses avec beaucoup de hauteur ».
C’est à l’échauffement, tout en sueur et prêt à aller sur la scène avec ses condisciples que Pape Ibra Diagne, étudiant en 2ème année à la FASEG (Facultés des Sciences Economiques et de Gestion) et pratiquant du karaté nous a donné ses impressions sur son sport favori. Pour lui les arts martiaux « n’ont aucune incidences sur ses études » ; il estime même que cela lui permet de rester en bonne santé et de se maintenir en forme. Mais de l’avis de M. Diagne, les arts martiaux demandent « beaucoup de sacrifices en moyen et surtout en temps ».
M. Abdoulaye Diouf est étudiant en maîtrise de chimie à la faculté des sciences et techniques. Il pratique en même temps le taekwondo. Pour lui les deux « ne sont pas incompatibles ». Seulement il suffit de trouver un temps à chacun. Bien que les études soient prioritaires, les entraînements sont selon M. Diouf une « nécessité ». Il martèle qu’un « esprit sain ne doit être que dans un corps sain ». La pratique des arts martiaux à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a de beaux de jours devant elle. Les étudiants s’intéressent de plus en plus aux arts asiatiques et le public estudiantin en demande toujours davantage comme peut en témoigner l’euphorie qui a pris les étudiants lors de la nuit des arts martiaux. Jusqu’à 00 heures, les étudiants ont acclamé, appuyé, et encouragé leurs camarades qui sont se prêtés à des acrobaties de grande qualité. Et cette symbiose constatée des étudiants, il y’a que le sport qui peut le cultiver souligne Maître Abdou Rahmane Diop encadreur de Karaté à l’Ucad.