
Quand Alain Foka et Juan Gomez volent la vedette aux politiciens
A l’occasion de l’enregistrement des émissions Médias d’Afrique et Appels sur l’actualité de Rfi au campus de l’université Cheikh Anta Diop ; les présentateurs Juan Gomez et Alain Foka ont posé leur valise à Dakar, la capitale sénégalaise, pour deux jours du lundi 03 au mardi 04 mai. Deux jours qui ont permis aux étudiants de se familiariser avec deux présentateurs vedettes qu’ils n’avaient l’habitude d’entendre qu’à la radio et depuis la France mais aussi de discréditer un peu plus les autorités politiques et universitaires.
Durant deux jours c’est une foule d’étudiants qui s’est donnée rendez-vous à l’esplanade de l’UCAD, sous la bibliothèque universitaire vers des heures de sieste et sous un chaud soleil, pour écouter et entendre les hommes politiques et faire le point sur la situation du pays après 50ans.
Des étudiants de tout age, de tout cycle et de toute faculté ont convergé vers la bibliothèque universitaire en vue de participer à cette première de la Radio France à l’Ucad. Sur les lieux des casquettes de couleur rouge et noir portant le nom de la radio mondiale leur ont été distribuées. Et la foule super excitée devient stérique à la montée sur la scène d’Alain FOKA, présentateur vedette de Médias d’ Afrique. Avec sa voix comme lui seul en a, Alain Foka s’est présenté avant d’appeler son confrère Juan Gomez, lui aussi acclamé par un public acquis à sa cause, faire sa présentation. Pendant tout ce temps la foule se massifier de plus en plus par de simples passants où des gens ayant reçu l’information un peu tardivement. Des chuintements et des exclamations venus de tout bord finissent par faire naître un vacarme inexplicable. Et pour Juan Gomez la foule « estimée à 2000 personnes au premier jour dépasse au deuxième et dernier jour les 3000 personnes ».
L’étudiante Fatou Bineta Fall, en 2ème année à la faculté des sciences juridiques et politiques, avoue son «sentiment de joie de pouvoir voir et entendre » des présentateurs mythiques qu’elle n’avait l’habitude d’écouter qu’à la radio. Et c’est naturellement qu’à la fin des deux émissions des deux jours que la foule prit d’assaut la tente où les dédicaces se font. Les précipitations, les bousculades ont fini par mettre un terme d’une manière très précoce au moment de communion qui devait réunir Juan Gomez, Alain Foka et leurs admirateurs, leurs fans.
Et c’est avec une assurance déconcertante et sourire aux lèvres vraisemblablement heureux et tenant son papier avec l’autographe d’Alain Foka, qu’il nous expose fièrement, que Abdoulaye Hann, pensionnaire du campus et étudiant à la faculté des Sciences et Techniques au département de Sciences naturelles, dit qu’il est moins venu entendre les politiciens que de voir et d’écouter Juan Gomez et Alain Foka.
Ce point de vue de M. Hann n’est pas minoritaire chez les étudiants. C’est ce qui explique qu’à la prise de parole des politiciens au pouvoir comme ceux de l’opposition ou des autorités universitaires ce sont des huées qui se laissent entendre avec une fréquence extraordinairement soutenue.
Plébiscite pour la radio France et ses présentateurs et désaveu pour les politiciens sénégalais. Voilà ce qui résume bien l’ambiance qui a régné au campus durant deux journées. Deux journées durant les quelles les étudiants ont déversé leur bile sur les autorités politiques et universitaires. Cette volonté était d’autant plus visible chez les étudiants qu’un jour avant la venue de la radio mondiale, des heurs ont opposé les étudiants qui réclamaient leur bourse aux policiers transformant ainsi le campus en un véritable champ de bataille et faisant plusieurs blessés.